vendredi 4 mars 2011

Plan de la synthèse


Introduction

I.      Y’a-t-il une relation entre l’argent et le pouvoir ?


a) Aspect politique : De la ploutocratie en Amérique


b) Aspect social : « Né sous la même étoile » de IAM, « le pouvoir social de l’argent » de Cossee de Maulde G et « l’argent et le pouvoir : deux faces d’un même objet » de Raed Marrakchi


II.    Comment l’argent mène t-il au pouvoir ?

-   Les moyens déployés

a) Mise en relation avec les campagnes électorales, étude de cas : Campagne électorale de Barrack Obama et « de la ploutocratie à la démocratie, une vaste réforme »

b) Mise en valeur de la possession de l’argent : « Le pouvoir de l’argent » Manuscrit 1844 Karl Marx

-   Les effets obtenus
c)  Permet d’être haut placé dans la hiérarchie sociale : La pyramide du système capitaliste

d) Permet d’atteindre les hautes sphères d’un pays : Etude du cas Ben Ali en Tunisie


III.  Pourquoi l’argent mène t’il au pouvoir ?
a) Base de notre société : Société de consommation : Citations de Williams Shakespear et de André Comte Sonville

b) Tout est monnayable : L’argent repousse les limites de l’impossible : « Céline Dion, caprice de star »  

mercredi 16 février 2011

Synthèse de l'enquête



Synthèse de l’enquête


Le thème de ce dossier porte sur l’argent. Et plus précisément sur l’argent valeur d’échange/valeur d’usage. Aujourd’hui l’argent occupe une place prépondérante dans notre société. Notre système économique est basé sur la recherche de l’argent, du profit : c’est le capitalisme. Pourtant la notion d’argent, complexe et ramifiée, reste incomprise ou disputée. C’est dans l’optique d’éclaircir cette notion que le thème de cette année porte sur l’argent.
Pour répondre à ce thème nous avons décidé de nous tourner vers la problématique suivante : L’argent mène-t-il au pouvoir ? Comment et pourquoi ?
Nos recherches pour répondre à cette problématique nous conduit à l’élaboration d’un corpus de documents composés des documents suivant :

La synthèse s’orientera autours de trois principaux axes qui sont la relation entre l’argent et le pouvoir, comment l’argent mène-t-il au pouvoir et pourquoi l’argent mène-t-il au pouvoir ?



Si l’on se penche sur l’histoire on peut remarquer que déjà  à l’époque de l’Empire Romain un lien entre le pouvoir et l’argent existait. En effet à cette époque l’usage de la corruption par des pots-de-vin pour accéder à des hautes fonctions de l’Etat. C’est un phénomène que l’on retrouve dans beaucoup d’Empire antiques. Le lien politique est donc très ancien et il perdure de nos jours.
En effet le lien entre l’argent, la politique et le pouvoir que cette dernière apporte est toujours aussi fort, notamment dans le système américain. Aujourd’hui, avec le système capitaliste, des démocraties tournent même vers la ploutocratie. Les personnalités ayant les richesses ont un fort impact sur les décisions politiques qui sont prises. Et la voix d’une personne possédant du capital financier est plus forte que celle d’une personne qui n’en possède pas.

On peut observer un lien social entre l’argent et le pouvoir. Dans presque toutes les nations du monde l’argent hiérarchise les classes sociales. Les classes ayant le plus d’argent étant souvent celles qui ont l’ascendant sur les autres. L’argent fractionne les sociétés, ce qui peut engendrer  des conflits. . Les différences entre les classes pouvant être larges. Les différentes classes se jaugent, se jugent et s’évaluent selon leurs capitaux.
L’argent procure un pouvoir sur les choses mais aussi sur les autres. L'argent permet d’obtenir une autonomie de vie, car lorsque l'on a l'argent on ne dépend de personnes, on contrôle sa vie. Quitte à ne pas avoir de grand pouvoir on a au moins le pouvoir sur sa propre vie. L'argent mène également à l'asservissement, et notamment des personnes qui ne possèdent pas cet argent. Lorsque l'on possède l'argent on acquiert un certain pouvoir, une dominance (qui peut être involontaire) sur ceux qui en ont moins.


L’un des plus grand pouvoir qu’il est possible d’avoir est le pouvoir de diriger un pays, une nation toute entière. Pour arriver à ce pouvoir, des campagnes électorales sont mises en place dans les pays démocratiques dans le but de départager les différents candidats. Les campagnes électorales utilisent des objets de communication (médias, affiches, conventions…) qui permettent aux candidats d’exposer leurs programmes et de se faire connaitre sur la scène politique. Ces campagnes électorales sont très couteuses. Comme on peut le voir dans l’article d’Agoravox : « l’accès à la présidence est avant tout une bataille médiatique. Cette guerre coute excessivement chère ».
En effet les candidats n’hésite pas à investir dans leur campagne pour atteindre le pouvoir et ils possèdent aussi des investisseurs qui leurs procurent des fonds pour leurs campagnes. Cet argent représente des millions voir des milliards utilisés pour un seul homme. C’est presque comme si c’était a celui qui dépensera le plus d’argent qui sera élu président.
Normalement dans une campagne électorale le futur président doit être élu par rapport à son programme. Au final ses idées sont dénaturées par tout cet argent joué.
L’argent est donc l’instrument principal pour atteindre le pouvoir.

D’autre part le pouvoir de l’homme et le pouvoir de l’argent se confondent. En effet, « Ma force est aussi grande qu’est la force de l’argent ». Ce qui traduit que l’argent dispose d’une place particulière dans notre société. L’argent est l’une des principales ressources de l’Homme car l’argent possède la qualité de tout acheter. Marx dans cet extrait définit la relation entre l’argent et son possesseur. L’argent modifie l’être de celui qui le possède. L’individu jusque là démuni se trouve paré de toutes capacités à la vie sociale. Tous ce que l’argent acquiert est une jouissance que s’approprie l’individu.
L’argent a le pouvoir de modifier les gens et d’améliorer leur façon de vivre. Dans le cas ou nous vivons dans une société de consommation l’argent trouve tous son sens et son utilisation devient indispensable pour accéder aux privilèges et au pouvoir de notre société. « Je suis un homme mauvais, malhonnête, sans conscience, sans esprit, mais l’argent est vénéré, donc aussi son possesseur, l’argent est le bien suprême, donc son possesseur est bon. Il faut comprendre que l’argent impose le respect. L’argent permet d’atteindre une catégorie sociale plus élevée et ainsi d’étendre son influence.
« L’argent de transforme t-il pas toutes mes impuissances en leur contraire ? » Cette phrase traduit que le fait de posséder l’argent, d’en être le détenteur fait de nous des êtres qui détiennent un certain niveau de pouvoir.
L’argent se fait le centre de tous les domaines et régit la société en l’enfermant dans un système de consommation.
Un événement récent dans l’actualité a fait ressortir un exemple de façon ou l’argent mène au pouvoir : c’est la révolution tunisienne. Cet événement a mis en évidence l’histoire de Leila Ben Ali la femme du président tunisien. Cette femme a gravi les échelons jusqu’au bras du président et arrivé là a entrepris, avec sa famille, de s’enrichir sur le dos du pays.

Enfin, rarement prouvé mais la corruption existe. La corruption fait partie de l’acquisition du pouvoir. La corruption se définie par le versement d’argent par une personne à une autre dans le but qu’elle lui rende un service. Et cela même si c’est contre la loi.



De nos jours, presque tous les pays fonctionnent selon le modèle capitaliste. Ce qui entraine la justification de la recherche de profits par tous les moyens, une liberté des échanges économiques et surtout l’importance du capital. Ce système laisse la bride à ceux qui cherchent à s’enrichir et à démultiplier leurs capitaux.  Au fil des années la spéculation boursière a fait son apparition et a permit de « jouer » avec le capital afin de continuer à l’augmenter.
Dans un tel système l’apparition d’inégalités au niveau du capital est inévitable. La population se retrouve donc scindée et des très riches sortent du lot. Ainsi on peut dire que le système qui régit le monde de nos jours est un des facteurs qui explique le lien très étroit entre l’argent et le pouvoir.
Un système basé et géré pour l’argent ne peut être que lier à des personnes possédant de gros capitaux. Dans le système capitalise la citation d’André Comte-Sponville prend tout son sens.

De plus le phénomène de société de consommation a envahit la quasi-totalité du globe. La population consomme plus, achète plus et rentre dans le moule du capitalisme. Le fossé entre les très riches et les classes moyennes s’élargit considérablement. Les très riches continuent de s’enrichir grâce à ce système, qui se tourne de plus en plus vers une ploutocratie, et  semblent totalement se déconnecter des préoccupations des classes moyennes. Comme l’illustre le caprice  réalisé par Céline Dion.
L’argent que les très riches possèdent semble leur permettre d’exiger plus, au niveau matériel, mais également d’exiger plus au niveau des gens.


L’argent est  à la base de tout car la société en a fait son pilier central. L’argent et le pouvoir sont bien liés par un rapport politique, social et économique. L’argent est tellement intégré dans notre société, en cela dans tous les domaines, qu’il semble aujourd’hui certain que l’argent permet d’atteindre le pouvoir. L’argent a fait de notre société une société de consommation laissant place à l’individualisme. Ainsi les personnes possédant le capital on plus de chances d’atteindre le pouvoir et ont plus d’influence sur les politiques. Le capitalisme est fortement impliqué dans ce phénomène et continue e l’être en grignotant progressivement la démocratie telle qu’elle était il y a 30 ans.
Réussir à retrouver un système plus équitable et moins basé sur les richesses sera long et  très difficile.

I .Y’a-t-il un lien entre l’argent et le pouvoir ?



A)   Aspect Politique



De la ploutocratie en Amérique :

Naturellement, les hommes politiques mènent campagne, les citoyens votent, les élus délibèrent. Mais, selon Hacker et Pierson, ces choses ont relativement peu d’influence sur la façon dont le pays est gouverné. L’État américain est avant tout à l’écoute des citoyens les plus richissimes ; pire, il est même un facteur décisif dans l’essor de leurs fortunes (et donc de l’approfondissement des inégalités). Une thèse qui sans être surprenante n’en est pas moins troublante à force d’être rigoureusement documentée et méticuleusement argumentée.

[…]

Moins communément acceptée est l’explication - en forme de défi - que proposent nos auteurs : l’émergence d’une classe des « super-riches » est, selon eux, la conséquence de décisions politiques. C’est l’État, et non le marché, qui fait les fortunes - et donc les inégalités.

[…]

Comme toujours, une révolution commence par une prise de conscience. En 1971, la communauté des affaires conclut qu’elle est profondément menacée par le développement de l’État - surtout par l’alourdissement de la régulation liée à l’environnement, les affaires sociales, et la protection des consommateurs. C’est à ce moment, selon Hacker et Pierson, que les milliardaires ont de fait déclaré : « Hommes d’affaires du monde entier, unissez vous ! ». Ils décident de s’organiser pour peser directement sur la politique.

[…]

Comme dans le schéma marxiste, la puissance politique suit la conscience de classe. Ces nouvelles organisations politiques d’origine patronale testent leur force pour la première fois en 1977, lorsqu’elles réussissent à empêcher la création d’une nouvelle agence pour la protection des consommateurs proposée devant la Congrès (en dépit du fait que le président et la majorité dans chaque chambre était démocrate). La réforme du droit du travail (et surtout du Taft-Hartley Act, qui depuis 1947 freine à l’organisation des travailleurs) subit en échec pour les mêmes raisons l’année suivante. Selon Hacker et Pierson, à partir de 1982, ces mêmes organisations commencent à jouer un rôle déterminant dans les élections.

[…]

C’est à partir de 1994, moment où les républicains sous la direction de Newt Gingrich conquièrent pour la première fois depuis des décennies la Chambre des représentants, que le parti républicain devient pleinement et uniquement (hormis ses dettes envers la droite chrétienne) le parti des milliardaires. Commence alors la « dissymétrie » fondamentale de la politique américaine : certains démocrates, désorientés par cette puissance nouvelle des républicains, lorgnent leur programme (histoire de se rendre intéressant auprès de leurs bailleurs de fonds), alors que les républicains qui prennent au sérieux le programme (traditionnel) des démocrates sont quasiment non-existants.

[…]

En dépit de leur soutien assumé à Obama (ainsi qu’aux dirigeants démocrates au Congrès depuis 2006), leur analyse les contraint de conclure que les données fondamentales - et surtout le pouvoir prépondérant d’une poignée d’Américains extrêmement riches - n’ont pas changé. Une de leurs plaintes, d’ailleurs, est que l’excessive attention des médias sur les élections et l’affrontement des candidats sous-estime la continuité fondamentale dans la manière dont le pays est gouverné depuis une trentaine d’années.
Analyse du document :
Ce texte est un document pivot
Ce document exprime l’évolution de l’impact des hommes d’affaire sur la vie politique américaine. Le lien qui se crée entre ces personnes qui détienne des richesses et la politique est mit en avant. Ainsi ce document raconte comme à partir des années 70 les hommes d’affaire se sont plus ou moins associés pour délibérément peser plus fortement sur la politique de leur pays. Au cours des années l’argent augmente donc son impact sur le système américain. Avec pour finalité qu’aujourd’hui la société américaine est principalement basée sur l’argent. Un changement entreprit par ceux qui possédés l’argent et accepté par le gouvernement. Le poids de ces associations d’hommes d’affaire sur les élections est prouvé par les deux auteurs. Sur les trente dernières années les U.S.A. se sont donc petit à petit tournés vers un système ploutocratique.
L’auteur va même jusqu’à plus ou moins douter du réel fonctionnement de la démocratie en avançant que au final le vote des citoyens ou le travail des élus a peu d’influence sur la façon dont le pays est gouverné.
 

B)   Aspect Social



IAM extrait « Né sous la même étoilé »

Pourquoi fortune et infortune, pourquoi suis-je né
Les poches vides, pourquoi les siennes sont-elles pleines de thunes
Pourquoi j’ai vu mon père en cyclo partir travailler
Juste avant le sien en trois pièces gris et BMW

La monnaie est une belle femme qui n’épouse pas les pauvres
Sinon pourquoi suis-je là tout seul marié sans dote
Pourquoi pour lui c’est crèche et vacances
Pour moi c’est stade de foot sans cage, sans filet, sans même une ligne blanche

Pourquoi pour lui c’est l’équitation pour moi
Les bastons, pour lui la coke, pour moi les flics en faction
Je dois me débrouiller pour manger certains soirs
Pourquoi lui se gave de saumon sur lit de caviar


Analyse du document :
Ce document est complémentaire.

Ce document est une chanson composé par le groupe IAM. A travers ce document on peut noter une comparaison entre les riches et les pauvres. Le riche est souvent reconnu par le pronom personnel "lui" tandis que la situation du pauvre est exprimée par le chanteur (donc pronom personnel "je").
Il s'interroge sur toutes ces différences entre les deux personnages qui représentent deux catégories sociales. A travers ce texte il nous montre que ces différences sont basées sur la quantité d'argent que l'on possède. Cet argent possédé influe sur le mode de vie et procure certains privilèges à ceux qui en ont beaucoup.
L'argent mène au confort et au luxe.
IAM établit les différences entre les loisirs, le mode de vie et les achats.

L’argent deux faces d’un même objet par Raed Marrakchi

On a toujours dit que l’argent et le pouvoir sont des vases communicants.
Ils sont plus que çà, ce sont deux faces d’un même objet ; en effet dans le monde actuel, un pouvoir sans l’appui de l’argent ne peut pas se maintenir, de même une fortune non protégée par le pouvoir se perd.
L’argent se transmet par héritage, le pouvoir politique se transmet aussi de plus en plus de père en fils ... Dans le monde des affaires il n’y a pas de coeur, le pouvoir politique est le corollaire des affaires, on voit de plus en plus les mêmes pratiques.
Il arrive qu’un homme politique qui sort de la ligne tracée par les plus grands soit éliminé et son héritage passe entre les mains d’un fils préparé d’avance pour suivre cette ligne.

Analyse de document :
Ce document montre qu’il y a un véritable lien entre l’argent et le pouvoir. Raed Marrakchi emploi le terme de « vases communicants ». Il traduit ainsi que l’argent est à la base du pouvoir et le pouvoir apporte de l’argent. Il fait la parallèle  entre l’héritage issu de l’argent et celui issu de la politique.
De nombreux aspects de ces deux thèmes sont similaires. Il est certain qu’ils dépendent l’un de l’autre. L’argent influe sur l’acquisition du pouvoir.

Le pouvoir social de l’argent
L'argent donne un pouvoir: lequel? Jusqu'où s'étend-il? Il est une réalité sociale, moyen d'échange et de mesure dans une société et réserve de valeurs. Il confère un pouvoir à l'égard des choses: source d'autonomie ou d'asservissement| pouvoir à l'égard des personnes: il mesure des rapports de force. Il faut donc s'informer sur l'usage qui est fait de notre argent: quelles entreprises finance-t-il? Ces entreprises servent-elles à asservir ou à servir, pour le profit de tous? Chacun doit veiller, dans la mesure de ses possibilités: chacun est responsable !.

Analyse du document :
Ce document affirme que l'argent mène au pouvoir. L'auteur s'interroge à propos des différents pouvoirs que procure l'argent.
L'argent donne un pouvoir sur les choses, on peut parler du pouvoir d'achat.
L'argent donne un pouvoir sur les autres, La possession d'argent évalue l'intensité de leur pouvoir et les mène à se jauger entre eux suivant la quantité d'argent dont ils disposent.
L'auteur montre au travers de ce classement que tout est monnayable, que nous vivons dans une société de consommation et la hiérarchie sociale est organisée selon le pouvoir et l'argent.

II. Comment l’argent mène t-il au pouvoir ?

A)   Campagne éléctoral:etude de cas

L'élection la plus chère de l'histoire des Etats-Unis
Selon les chiffres de la Federal Election Commission, 1 553 millions de dollars auraient été reversés aux vingt candidats à l'élection présidentielle depuis le 1er janvier 2007 : c'est deux fois plus qu'à la précédente élection en 2004. Barack Obama a renoncé au financement public attribué à tous les candidats comme le prévoit le système électoral américain ce qui lui a permis une certaine liberté vis-à-vis des contraintes financières imposées par ce système.
Le prix d'une élection présidentielle aux Etats-Unis s'est littéralement envolé : en 1980, les candidats avaient collecté 162 millions de dollars, en 1988, c'était 324 millions de dollars, en 2000, 529 millions de dollars, soit trois fois moins qu'en 2008.

Un niveau record de donations
C'est Barack Obama qui a bénéficié des dons individuels les plus importants : il est parvenu à collecter 579 millions d'euros (sur un budget total de 639 millions de dollars) alors que John McCain n'a reçu que 195 millions de dollars (sur un budget total de 360 millions de dollars).
Le candidat démocrate a reçu le soutien de donateurs issus de toutes les catégories sociales en particulier les petits donateurs qui ont donné moins de 200 dollars. Ces derniers représentent 48% des dons reçus. De son côté, John McCain a touché une population plus argentée puisque les petits donateurs ne représentent que 34% des donateurs.
De leur côté, les femmes se sont montrées plus convaincues par Barack Obama puisqu'elles ont apporté 42,3% des dons alors qu'elles n'ont participé qu'à 27.9% des dons de John McCain.

Des dépenses pharaoniques
Du côté des dépenses, les candidats ont aussi battu des records. Barack Obama est le candidat qui aura dépensé le plus avec une facture s'élevant à 593 millions de dollars, John McCain s'étant contenté de 216 millions de dollars. C'est dans les dépenses publicitaires que les deux principaux candidats se seront illustrés : le candidat démocrate a investi 207 millions de dollars contre 119 millions de dollars pour son adversaire. Le 29 octobre dernier, Barack Obama est passé une demi-heure à la télévision en prime-time sur trois des quatre canaux nationaux pour une somme estimée entre 3,5 et 5 millions de dollars.
Pour faire campagne facilement à travers le pays, chaque candidat disposait d'un avion privé. Ainsi la veille de l'élection présidentielle, John McCain s'est rendu dans sept Etats dans la même journée. Les deux candidats avaient également prévu un budget conséquent pour les meetings : Barack Obama a vu grand en consacrant 18 millions de dollars tandis que le candidat républicain s'est contenté de 6 millions. Pour le budget consacré au personnel, le candidat démocrate a investi 46 millions de dollars contre 20 millions pour McCain.
Aux Etats-Unis, certains choix de la colistière, Sarah Palin, ont fait grand bruit : celle-ci ayant préféré mieux payer sa maquilleuse plutôt que son conseiller en politique étrangère.

L'élection de Barack Obama restera dans l'histoire comme étant la présidentielle la plus chère au monde. Entre les dépenses des candidats et les coûts administratifs de l'élection, la facture de la présidentielle 2008 devrait dépasser les 2 milliards de dollars.

Analyse du document :
Ce texte est un document pivot.
Cet article tiré d’un site internet politique détaille en partie les budgets des campagnes électorales des dernières présidentielles américaines, et cela des deux principaux partis politiques. Il détail au niveau des chiffres mais aussi au niveau de l’origine de l’argent. Ainsi ces élections sont des élections record au niveau de l’argent dépensé. En effet la facture des présidentielles de 2008 devrait dépasser les 2 milliard de dollars. Si l’on regarde les budgets des deux principaux candidats ont peut remarquer que celui de Barack Obama est plus élevé que celui de John McCain. Obama ayant dépensé prés de trois plus que son concurrent direct. Or c’est Barack Obama qui est devenu président des Etats-Unis, après avoir délivré la campagne présidentielle la plus onéreuse de toute l’histoire du pays. Le fait que le ce soit le candidat avec le plus de fonds qui remporte les élections montre bien qu’il y a tout de même un lien entre l’argent et l’accession au pouvoir.


De la ploutocratie à la démocratie, une vaste réforme
Je lisais il y a quelques jours un article intitulé une solution pour éviter la peste et le choléra. Il délivrait une façon concrète d’employer les élections présidentielle de 2012 puis les législatives pour rétablir une démocratie véritable a la tête de l’état.
Il serait en outre intéressant de comprendre comment, de manière systémique, la République française est aujourd’hui une république ploutocratique plus qu’elle n’est démocratique. Nous tenterons ensuite de suggérer des solutions pour le rétablissement de la véritable vox populi.
Tout d’abord, il faut comprendre que l’accès à la présidence est avant tout une bataille médiatique. Cette guerre coûte excessivement chère – tenons en pour preuve les détournements de fonds, notamment l’affaire Bongo – qui ont financé la campagne de 2007 de Sarkozy. Le fait d’avoir des fonds à disposition permet donc d’accroitre substantiellement ses chances d’être élu. 
 En sus de la question du coût de campagne, constatons que le capital social est fortement lié au capital économique. En effet, plus une personne est dotée de capital économique, plus son capital social est fourni. Il est communément admis que Mr Sarkozy est familier avec des personnages influents de notre société, tels que Martin Bouygues, Christian Clavier ou encore Bigard, et ceci bien avant son élection. Alors qu’ils soient financier, acteurs, journalistes ou PDGs, ces amis ou ses simples connaissances ont l’avantage de contribuer, de par leur renommée à l’ascension au pouvoir. Rien de répréhensible en soi me direz-vous, certes, mais encore une longueur d’avance acquise sans raison démocratique pour le détenteur de capitaux.
Enfin, le troisième et dernier point de mon triptyque sur les raison de l’état ploutocratique, est celui du maintient au pouvoir. Le maintient découle en réalité des deux points cités ci-dessus. En effet, aujourd’hui le pouvoir est convoité pour de nombreuses raisons. Parmi celles-ci, retenons les deux principales : œuvrer pour le bien de la nation, le pouvoir lui même et l’argent. En l’espèce, l’accès au pouvoir permet de s ‘y maintenir car il permet de consolider ce qui a précédemment permis d’y accéder : l’argent et les relations.        
Bien que ces travers soient pour parti inhérents à notre système démocratique, quelques solutions peuvent être apportées. 
Premièrement, instaurer au maximum l’équité entre les candidats. Il faut que le budget alloué aux campagnes des différents candidats soit établi par une commission indépendante et soit le même pour tous, avec interdiction de financement par les partis ou de financement externe.
Deuxièmement, afin d’éviter au maximum les conflits d’intérêts – afin qu’il n’y ait pas de tentation d’influer sur les lois pour de potentiels gains financiers – le président élu a obligation de revendre l’intégralité de ses titres, actions et obligations boursiers ainsi que l’impossibilité de siéger dans un conseil d’administration ou de cumuler une fonction dans une entreprise privée.
En outre, le pouvoir le la démocratie représentative par la voix de l’assemblée doit être renforcée par la suppression du vote bloqué. De ce fait, si un projet de loi n’obtient pas l’accord de l’assemblée, il doit être soumis à référendum. Ajoutons à ce propos, que le non respect d’une décision référendaire – ce qui exprime un mépris manifeste du peuple – doit conduire à la démission du président et de son gouvernement.
Enfin, la dernière mesure consiste à encadrer les promesses mensongères de campagnes qui sont faites au détriment des électeurs. En communication, cela s’appelle de la publicité mensongère et est sanctionné par la loi. Il ne doit pas en être autrement en ce qui concerne la politique. Si un minimum de 30% (la proportion donnée ici n’est donnée qu’a titre d’exemple) du programme sur lequel un candidat s’est engagé et a été élu n’est pas respecté, il sera d’une part impossible d’exercer à nouveau une fonction politique, et d’autre part, il encourra des pénalités financières qui seront au reversée – à titre de dédommagement – à l’état. 

Analyse du document :

Ce texte écrit par un internaute possède des éléments convaincants et réalistes qui montrent l’importance de l’argent dans l’ascension jusqu’au pouvoir. Ainsi c’est une évidence qu’aujourd’hui toute élection, et surtout les présidentielles, est une véritable guerre médiatique. Être présent médiatiquement à un prix et une campagne présidentielle également. Avoir des fonds importants derrières soi est donc un avantage indéniable. L’autre avantage dans les élections est d’avoir de bonnes relations avec des personnalités ayant d’importants capitaux économiques et qui peuvent injecter des fonds dans les campagnes publicitaires. Avec ce genre de système plus on a de l’argent plus les chances sont augmentés, l’argent est donc un moyen pour atteindre le pouvoir.

B)   Mise en valeur de la possession de l’argent


Karl Marx, Manuscrit 1844

Ce que l'argent peut acheter, je le suis moi-même, moi le possesseur de l'argent. Ma force est tout aussi grande qu'est la force de l'argent. Les qualités de l'argent sont mes qualités et mes forces essentielles - à moi son possesseur. Ce que je suis et ce que je peux n'est donc nullement déterminé par mon individualité. Je suis laid, mais je peux m'acheter la plus belle femme. Donc je ne suis pas laid, car l'effet de la laideur, sa force repoussante, est anéanti par l'argent. De par mon individualité, je suis perclus, mais l'argent me procure vingt-quatre pattes ; je ne suis donc pas perclus; je suis un homme mauvais, malhonnête, sans conscience, sans esprit, mais l'argent est vénéré, donc aussi son possesseur; l'argent est le bien suprême, donc son possesseur est bon, l'argent m'évite en outre la peine d'être malhonnête; on me présume donc honnête; je suis sans esprit, mais l'argent est l'esprit réel de toutes choses, comment son possesseur pourrait-il ne pas avoir d'esprit ? De plus, il peut acheter les gens spirituels et celui qui possède la puissance sur les gens d'esprit n'est-il pas plus spirituel que l'homme d'esprit ? Moi qui, par l'argent, peux tout ce à quoi aspire un cœur humain, est-ce que je ne possède pas tous les pouvoirs humains ? Donc mon argent ne transforme-t-il pas toutes mes impuissances en leur contraire ? Si l'argent est le lien qui me lie à la vie humaine, qui lie à moi la société et qui me lie à la nature et à l'homme, l'argent n'est-il pas le lien de tous les liens ? Ne peut-il pas dénouer et nouer tous les liens ? N'est-il non plus de ce fait le moyen universel de séparation ? Il est la vraie monnaie divisionnaire, comme le vrai moyen d'union, la force chimique universelle de la société

Analyse du document :

Cet article est un document pivot écrit par Karl Marx en 1844
Ce document  évoque le parallélisme entre le pouvoir et l’argent. Le pouvoir de l’homme et celui de l’argent se confondent.
Grâce à l’argent l’homme peut devenir tout et son contraire, l’argent enlève certaine barrières et les libèrent. L’argent aide au confort des gens mais aussi l’argent invoque le respect car celui qui possède  de l’argent possède le pouvoir.  
L'argent représente le réel et les choses matérielles.


C) Permet d’être à la tête de la hiérarchie sociale

 


Analyse du document:


Ce document est une affiche réalisée une organisation syndicale en 1911. Cette affiche image la composition du système capitaliste a cette époque. Les différents échelons et classes sociales sont représentés. Le capitalisme est placé tout en haut de la pyramide et est représenté par un gros sac d’argent. Dans ce système l’argent est donc au dessus de tout mais c’est aussi la base de ce système. En dessous se trouve les dirigeants (l‘État), le clergé, l’armée, les gens de haute société et tout en bas le peuple. Sur cette image le peuple est véritablement écrasé par tous. Il y a des textes en anglais qui disent que les dirigeants sont là pour diriger, le clergé est la pour mentir, que l’arme est là pour nous tirer dessus et que les hautes classes sociale sont là pour manger pour nous. Ces derniers sont tous bien habillés et entrain de faire la fête, on a vraiment l’impression qu’ils profitent du peuple. Le peuple travaille et nourris tout le monde et pourtant il se situe tout en bas de la pyramide dans ce système.
Quand une société est à ce point basée sur l’argent la recherche par tous les moyens du profit est accentuée, et cela à outrance. Dans ce document la proximité de la bourse qui représente l’argent et les personnages qui représentent ceux qui dirigent n’est surement pas un hasard. On peut interpréter cette proximité dans l’image par un lien étroit existant dans la réalité. Dans une société qui adapte ce système il ne serait pas étonnant que les personnes ayant un capital financier élevé se voit le chemin vers les hautes sphères facilitée. Cette image illustre bien que les castes ou personnes qui sont proches de l’argent possède l’ascendant, le pouvoir sur ceux qui n’en possèdent pas. Il est assez étonnant de remarquer que le système du capitalisme n’a pas réellement changée a part le fait que l’argent s’est dématérialisé. Le système capitalisme, dans ses fondements, entraine le fait que des personnes possèdent plus de capital. Ces personnes (la bourgeoisie capitaliste) possèdent donc une influence, une puissance, un pouvoir plus important.





Analyse du document :

Ce document iconographique est un dessin humoristique qui semple fait  à la main et colorier à l'ordinateur.
L'image se compose en 2 plans:
- au premier plan on peut observer deux personnages dans la rue, l'un attend le bus et l'autre un taxi.
- le second plan est composé d'un fond neutre bleu, sans aucuns éléments.

Chacun d'eux représente une classe sociale bien définie. L'homme de gauche représente une classe sociale aisée. On reconnait cela à sa tenue qui se constitue d'un costume à carreaux, de chaussures de costume noires et d'une cravate à rayure. Sa façon de s'habiller fait qu'il ressemble à un homme d'affaire et qu'il possède de l'argent. C’est un sentiment accentué par le fait qu'il fume un cigare et porte des lunettes de soleil. Il tient également une mallette qui est reliée à son poignet par des menottes. Comme cela se passe lors des gros transferts d'argents, illégaux le plus souvent. Il attend au coin de la rue sous le panneau qui indique "Taxi". Il a une expression sereine, tranquille. C'est un angle de vue rapproché et neutre.

L'autre personnage attend le bus. Il est habillé avec un blouson vert et un jean bleu. Il a un panier a la main, qui est lui aussi raccroché à son poignet par des menottes. Ce personnage n'a pas l'air tranquille, il a des gouttes de sueurs au dessus de la tête. Il ne fait pas miséreux mais il n'a pas l'air d'avoir une très bonne situation comparée à l'homme d'affaire. Pour sa part il attend sous un panneau qui indique "Bus".

On peut noter l'opposition des deux personnages. Ils sont séparés par une ligne verticale imaginaire ce qui pousse à la comparaison des deux hommes. Ils sont totalement opposés, autant que les classes sociales qu'ils représentent. Leur différence d'état traduit leur différences au niveau des préoccupations. L'homme d'affaire possède une grosse somme d'argent sur lui mais il ne semble pas du tout affecté par ce fardeau, comme si il ne ressentait pas le danger de se faire voler. L'autre homme pour sa part ne possède rien dans son panier ou peut être pas grand chose pourtant il porte tout de même des menottes à son poignet comme si il ne voulait pas se faire dérober le peu de choses qu'il possède. De plus il a l'air très souciant se qui traduit un sentiment d'insécurité.

D) Permet d’atteindre les hautes sphères d’un pays




Analyse du document :

Ce document raconte en partie comment Leila Ben Ali a réussi à passer d’une vie de misère à une vie luxueuse aux bras du souverain de Tunisie Ben Ali. Leila Ben Ali, une fois première dame du pays, a entrepris de placer sa famille et ses amis à des postes importants du pouvoir. Et cela dans des secteurs comme les grandes banques, les transports, les médias ou encore l’immobilier. A presque chaque investissement réalisé la belle famille reçoit sa part. C’est un véritable clan « mafieux » qui vampirise l’économie tunisienne. Le couple Ben Ali obtient donc une fortune exorbitante, ainsi que la belle famille du président. Avant que le pays ne fasse sa révolution Leila, de part son omniprésence et son poids économique, disputait même le pouvoir à son marie.

Référence du périodique: VSD, Janvier 2011, N° 1744, Pages 24 à 29. Article "Main basse sur la thune"







III.Pourquoi l’argent mène t’il au pouvoir ?




A)   Base de notre société : Société de consommation 



Citation de Williams Shalespear :

"Quand l'argent précéde, toutes les portes s'ouvrent"
 Williams Shakespear
Analyse du Document :

L’argent est ici vu comme une absolue nécessité. Shakespear que l’argent est depuis toujours une des piliers de notre société que quasiment  tout dans notre société est basé sur l’argent.
L’argent représente un élément essentiel, il est la « clef » de toutes les portes. Il offre beaucoup de possibilités il est même vue comme une fatalité.
L’argent est une valeur d’échange. Il permet aux gens d’acquérir des biens. Il est la charnière entre les humains et les biens.
Shakespear met en évidence que l’argent est devenu une valeur de référence. Les personnes qui possèdent trop d’argent n'ont plus les de réels limites dans la vie social. 

Citation de André Comte Soonville :

"Pourquoi n'aimerait-on pas l'argent? Il faudrait n'aimer rien puisque l'argent mène à tout"

André Comte Soonville

Analyse du document :

« Comment n’aimerait-on pas l’argent ? » est une question de rhétoriques, elle n’attend aucune réponse. Cette question trouve tout son sens avec la suite de la citation. En effet, cette phrase nous montre que l’argent est une fatalité, qu’il faut utiliser de l’argent pour acquérir des biens. En toute logique cette citation nous montre qu’au travers nos biens matériels et les services que nous aimons à avoir, qui contribuent à notre bonheur, l’argent est la charnière de ce phénomène.
Le mot « tout »  induit sur une idée d’absolue. L’argent mène au pouvoir l’argent mène au bonheur l’argent mène à tout. IL fait aussi le parallèle avec le mot «  rien » son contraire  qui accentue encore plus cette idée de fatalité. Cela montre aussi que l’argent est au centre de chaque chose et que notre société construit un modèle politique fondé  sur l’argent.

B)   Tout est monnayable : L’argent repousse les limites de l’impossible   

Céline Dion et son caprice de star
Céline Dion, qui se produira demain à Sydney et mardi prochain à Melbourne, a fait des demandes bien particulières pour son confort personnel. Tout d’abord, elle réclame un jet privé et 75 chambres d’hôtel de première catégorie pour les 148 membres de la production et de son spectacle (danseurs, musiciens,…). Puis, une suite présidentielle pour sa petite famille, une loge spacieuse dans laquelle la température doit impérativement être constante à 22 °C et une ligne téléphonique fixe installée dans sa loge pour qu’elle puisse passer ses appels à l’international. Elle exige également d’être entourée en permanence de son dentiste personnel, d’un spécialiste de la voix et de la gorge et de son physiothérapeute. Pour son fils René-Charles, sa nurse et son assistante personnelle doivent être 24 heures sur 24 avec lui. Et enfin, près de onze gardes du corps sont réquisitionnés pour assurer la sécurité de la chanteuse. Dur dur d’être une star !


Analyse du document :
Céline Dion et son caprice de star
Article tiré du quotidien Francesoir 

Cet article est un document complémentaire. C’est un exemple, une mise en évidence sur le fait que l’argent est un outil de pouvoir. Cet article fait un constat. En effet, il tourne en dérision Céline Dion pour montrer que le fait d’avoir trop d’argent provoque un abus de pouvoir.
Il  montre aussi  que l’argent permet de repousser les limites du possible, les limites de l’exigence.  
D’ailleurs, le champ lexical de l’exigence  est utilisé dans le texte pour mettre en évidence l’abus de pouvoir de cette star. Ainsi, l’auteur de l’article utilise des mots comme exige, réclame, impérativement, 24 heures sur 24.